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Le bioéthanol, un fleuron du paysage industriel français

 

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À l’heure où les questions de stratégies industrielles s’imposent comme un enjeu majeur pour le pays, l’industrie française du bioéthanol affiche une solidité et un dynamisme exemplaires. Tant en termes de capacité de production et d’emplois que de progrès technologiques tournés vers l’efficience énergétique et économique.

 

 

Avec 11,5 millions d’hectolitres (Mhl) de bioéthanol produits en 2011 (1), soit 27,6 % de la production totale de l’Union européenne, la France confirme sa place de premier producteur de bioéthanol en Europe, devant l’Allemagne et loin devant l’Espagne et le Royaume-Uni, qui représentent les principaux pays producteurs de la zone « UE 27 ». Entièrement produits à partir de betteraves et de céréales cultivées en France, ces volumes de bioéthanol suffisent à couvrir la totalité des besoins du marché intérieur, où le bioéthanol est incorporé à l’essence en différents proportions : jusqu’à 5 % dans les essences « standard » (SP95, SP98), 10 % dans le SP95-E10 et 85 % dans le superéthanol E85.

Outre cette capacité à assurer l’autonomie des approvisionnements en bioéthanol de la nation, l’industrie française du bioéthanol est également un secteur exportateur, environ un quart de sa production étant commercialisée hors France, principalement au sein de l’UE. Une balance commerciale aussi positive que solide et durable dans la mesure où la France ne recourt à aucune importation dans ce domaine.

   

Investissements industriels et création d’emplois

Afin de répondre aux objectifs d’incorporation (2) fixés par le Gouvernement français dans le cadre de ses engagements européens en matière d’énergies renouvelables, les acteurs de la filière ont consentis d’importants investissements pour développer l’outil industriel. Depuis les années 2007-2008, un milliard d’euros ont ainsi été consacrés à la construction de cinq usines supplémentaires.
Portant à seize unités le parc de distilleries et représentant une augmentation de 13,25 Mhl/an de la capacité de production, ces sites industriels modernes et performants contribuent à l’avance technologique prise par l’industrie du bioéthanol en France (voir ci-contre). Situés à Lillebonne (Seine-Maritime), Bazancourt (Marne), Origny (Oise), Beinheim (Bas-Rhin) et Lacq (Pyrénées-Atlantiques), ils sont – comme l’ensemble des sites industriels de la filière – implantés au cœur des zones de production des matières premières (betteraves, blé, maïs) et ont un impact direct sur la vitalité économique de ces territoires.
Cet ancrage territorial associé aux synergies existant avec le monde agricole constitue un atout déterminant pour l’emploi. Secteur créateur d’emplois, notamment grâce aux investissements lancés en 2007, l’industrie du bioéthanol représente actuellement 5 000 emplois directs et indirects dans les domaines agricoles et industriels. Des emplois, par essence, pérennes et non délocalisables qui contribuent, aux côtés des enjeux d’indépendance énergétique, à l’importance croissante prise par la filière bioéthanol dans le paysage industriel français.

   

1. Source : Cedus, Mémo statistiques, mai 2012
2. 7 % en 2010, 10 % 2010

 

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En savoir +

> Sur la place du bioéthanol français face aux enjeux stratégiques mondiaux

Consulter notre dossier « Le bioéthanol : enjeux géostratégiques et implications au quotidien »

> Sur la fabrication industrielle du bioéthanol

Consulter notre dossier « Comment fabrique-t-on le Bioéthanol ? »

> Sur la valorisation des coproduits issus de la fabrication du bioéthanol

Consulter notre dossier « Bioéthanol : un débouché complémentaire aux productions alimentaires »

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Compétitivité et développement durable : les voies de l’avenir

Technologie à la fois prometteuse pour l’avenir et complémentaire du process de fabrication du bioéthanol actuellement mis en œuvre, le bioéthanol dit de « seconde génération » repose sur la transformation de la cellulose et de l’hémicellulose, principaux composants de la biomasse, en molécules pouvant être fermentées puis transformées en alcool éthylique dans les distilleries (voir notre dossier «Cap sur la 2e Génération»). Grâce au projet Futurol et à la mise en service, depuis octobre 2011, du premier site pilote de production du bioéthanol de deuxième génération, la France bénéficie d’un outil précieux dans le cadre de sa stratégie industrielle dédiée aux énergies renouvelables. En effet, au-delà de la dimension technologique du projet, les travaux menés par les partenaires de Futurol visent à développer et valider un modèle industriel véritablement performant au plan économique afin de garantir la compétitivité sur les marchés internationaux du bioéthanol de seconde génération produit en France.
Cette dynamique d’efficience économique et de progrès environnemental s’exprime également dans les moyens engagés au sein des distilleries pour optimiser le process de fabrication du bioéthanol de première génération, notamment à travers la gestion des flux de matières premières (valorisation complète des drêches de blé et pulpes de betterave, approvisionnement des filières de chimie du végétal) et dans la gestion des flux d’énergie : systèmes de cogénération d’énergies (thermique/mécanique), chaudières à biomasse, captage et revente de CO2 pour l’industrie des gaz…