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Superéthanol E85 en Suisse : un essai à transformer

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La Suisse compte aujourd’hui une quarantaine de stations-service délivrant du Superéthanol E85. C’est en juillet 2006 que la première station suisse E85 a été inaugurée, à 25 km de Zurich. Les stations sont essentiellement situées dans la partie alémanique du pays, pour des raisons logistiques. Bilan d’étape.

 

C’est Agrola, filiale du groupe d’entreprises agricoles Fenaco, qui s’est chargée en 2006 de l’installation de la première station-service E85 à Winterthour, près de Zurich, aux côtés d’Alcosuisse (à l’époque) et du constructeur automobile suédois Saab. Un engagement marqué en faveur du bioéthanol, plus respectueux de l’environnement, qui se situait dans le prolongement direct de la signature par la Suisse du protocole de Kyoto. « La crise financière de 2008 et la crise de l’automobile qui a suivi ont quelque peu changé la donne », explique Stefan Feer, directeur d’Agrola. Néanmoins, on compte à ce jour 37 stations-service délivrant du Superéthanol E85. Le litre du Superéthanol E85 y est vendu autour de 1,45 Frs contre 1,70 Frs (*) pour le BF95, l’équivalent du SP95 français. Ces stations sont presque toutes situées en Suisse alémanique pour des raisons de logistique, le bioéthanol arrivant par les infrastructures fluviales situées à Bâle.

 

Mobiliser tous les acteurs pour poursuivre le développement

 

Le bioéthanol suisse provenait à l’origine de déchets de bois indigènes mais ne pouvait à lui seul couvrir la demande intérieure. Il arrive aujourd’hui essentiellement de Scandinavie, constitué des déchets cellulosiques des industries de pâte à papier. « Le développement de l’E85 dépend d’une meilleure disponibilité de l’éthanol et de l’adaptation des infrastructures qui permettrait de desservir un jour toute la Suisse », indique Stefan Feer. Pour passer la vitesse supérieure, il faudra, ici comme ailleurs, la mobilisation de toute la filière bioéthanol – privée et publique – et la pression des automobilistes suisses de plus en plus sensibles aux questions environnementales et à l’impact du réchauffement climatique. Le Conseil fédéral suisse vient d’ailleurs de définir le second volet de son plan d’action pour la période 2014-2019 portant précisément sur « l’adaptation aux changements climatiques ». Ce plan s’inscrit en pleine cohérence avec sa « Stratégie énergétique pour 2050 ». Elle prévoit, entre autres, la mise en avant de l’efficacité énergétique (transport et bâtiment), le recours aux énergies renouvelables (la biomasse en réponse à l’abandon progressif du nucléaire) ou encore le soutien à des véhicules plus économes.

 

(*) Soit de 1,20 €  contre 1,40 €/litre.

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