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Quatre mois après la COP21, le ministère de l’Agriculture vient de mettre en ligne sur son site une série de « documents de travail » liés à la mise en œuvre de la transition énergétique. L’un d’entre eux porte sur la biomasse, une ressource renouvelable dont font partie intégrante les biocarburants. L’occasion de repréciser leur place dans l’éventail des débouchés de la biomasse et, plus largement, dans la bio-économie.
« Manger ou rouler ? Construire ou se chauffer ? CO2 évité ou biodiversité ? », c’est avec ces questions apparemment contradictoires que Claude Roy, ingénieur agronome et fondateur du Club des Bio-économistes a ouvert la journée de réflexion « Agriculture et bio-économie, des solutions pour le climat », récemment organisée par la Société des Agriculteurs de France (*). La bio-économie permet de dépasser ces contradictions car elle fonctionne comme une économie de secteurs où la complémentarité est le maître mot et dans un système de productions agro-industrielles aux débouchés multiples (**). La bio-économie est véritablement en marche depuis une vingtaine d’années, « après un siècle de torpeur pétrolière », poursuit Claude Roy. Valorisation de la biomasse, elle constitue une réponse aux défis sans précédent auxquels le monde est confronté (épuisement des réserves fossiles, réchauffement climatique, besoins alimentaires). Elle représente 14 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 70 000 emplois rien qu’en France, soit 5 % du PIB et ce pourcentage devrait s’établir autour de 20 en 2050.
En route vers la transition énergétique avec les biocarburants
Les usages de la biomasse sont en plein développement : alimentation, chimie verte, biomatériaux, biocarburants, gaz, chaleur, électricité… Autrement dit, « la bio-économie est ubiquiste et fonctionne dans tous les sens. Elle répond aux exigences d’un monde aux ressources finies : la sobriété, le renouvelable et le stockage du carbone » comme le souligne Claude Roy. Dans ce contexte, les biocarburants sont spécifiquement identifiés au sein de la bio-économie comme une filière de progrès et d’innovation, l’un des moteurs de la croissance verte. « Avec les biocarburants, issus de la biomasse, nous sommes sur une filière certes encore adolescente mais d’utilité publique au vu de ses excellents bilans énergie/CO2 et de ses précieux co-produits pour l’alimentation animale (tourteaux, drèches, pulpes) », précise Claude Roy. Et de conclure « Il n’y a pas un seul aspect négatif dans les biocarburants. La filière biocarburants constitue même la seule filière économique et industrielle au monde dotée de certificats et de critères de durabilité ».
http://www.safagridees.com/retour-sur-notre-agriday-du-18-novembre-2015/ (vidéo Claude Roy et notamment conclusion 21’)
(*) Aujourd’hui rebaptisée Saf agr’iDées, think tank agricole français
(**) Agra Presse 25 janvier 2016
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