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Pour que les « zones à faibles émissions » ne deviennent pas des « zones à forte exclusion »…

Suis-je concerné(e) par une ZFE ? Ma voiture sera-t-elle autorisée à rouler dans la ZFE de mon agglomération ? Pourrai-je aller à mon travail ou chez le médecin si ma voiture n’est pas autorisée ? L’utilisation du Supereréthanol-E85 au sein des ZFE fournit des éléments de réponse.

Le dispositif des « Zones à faibles émissions mobilité » (« ZFE-m », ou plus simplement « ZFE ») a été créé en 2020 par la Loi d’orientation des mobilités (LOM) dans le but de réduire la pollution atmosphérique dans les grandes villes en limitant l’accès des secteurs à forte densité aux véhicules les moins polluants soit, dans la plupart des cas, ceux portant une vignette verte (électrique) ou Crit’Air 1. En théorie, toutes les agglomérations de plus de 150 000 habitants dépassant les seuils d’émissions de polluants définis par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) devraient avoir mis en place une ZFE au 1er janvier 2025. Le Grand Paris, Marseille et Lyon sont dans cette situation aujourd’hui. Toutefois, de nombreuses agglomérations ont déjà adopté des calendriers d’interdiction de certaines vignettes Crit’Air. Dans les faits, le déploiement de ces zones s’avère particulièrement complexe et soulève de nombreuses interrogations.

Des mesures pour l’acceptation sociale et économique des ZFE

En effet, dans bien des cas, les zones concernées concentrent de nombreux emplois ainsi des structures médicales et hospitalières, administratives, sportives, culturelles… Dès lors, la restriction de mobilité peut poser des problèmes d’accès à son lieu de travail, aux soins ou encore aux services publics. Même si des dispositifs de dérogation sont proposés, ceux-ci restent complexes à mettre en œuvre pour les collectivités et peu lisibles pour les automobilistes.

Une solution immédiatement disponible, simple à déployer et économiquement accessible au plus grand nombre consiste à autoriser les véhicules essence roulant au bioéthanol, autrement dit les véhicules flex-E85 d’origine et ceux équipés d’un boîtier E85 homologué. En tant que co-rapporteur d’une « Mission flash sur les mesures d’accompagnement de la création de ZFE-m », le député des Yvelines Bruno Millienne se prononce en faveur d’une telle disposition, qu’il qualifie « d’évidence » et qui consisterait à « attribuer une vignette Crit’Air 1 à tout véhicule roulant au E85. » Outre l’acceptation sociale des ZFE, il attire l’attention sur « la nécessaire acceptation économique, particulièrement pour les commerçants, artisans et professionnels du bâtiment qui ont des véhicules utilitaires légers spécialement aménagés pour leur activité. »

3 millions de véhicules peuvent être convertis au bioéthanol

Convaincues de l’intérêt du Superéthanol-E85 pour améliorer la qualité de l’air, les agglomérations Grand Reims et Montpellier Méditerranée Métropole ont d’ores et déjà ouvert l’accès de leur ZFE au E85. L’extension de cette mesure à toutes les collectivités concernées permettrait à 3 millions d’utilisateurs de véhicules essence ayant des vignettes Crit’Air 2 et Crit’Air 3 immatriculés après 2001 (donc éligibles à la pose d’un boîtier de conversion au E85) de circuler au sein des ZFE et de se déplacer sans contrainte d’une agglomération à l’autre.

La communauté des utilisateurs du bioéthanol – soit plus de 300 000 propriétaires d’une voiture flex-E85 ou essence équipée d’un boîtier homologué – y est particulièrement attentive. Selon un sondage réalisé auprès d’eux par la Collective du Bioéthanol, 77 % des répondants se disent concernés par la mise en place d’une ZFE et, surtout, un sur deux s’inquiète de n’avoir aucune solution de mobilité si leur voiture Crit’Air 2 ou 3 d’après 2001 équipée d’un boitier E85 en était exclu. Autant de réalités et d’attentes citoyennes qui imposent de considérer le bioéthanol comme un levier à part entière pour lutter contre la pollution de l’espace urbain.

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