Alors que le Superéthanol-E85 séduit de plus en plus d’automobilistes, la Collective du Bioéthanol a souhaité mieux connaître le profil de celles et ceux qui étaient passés à ce carburant plus vert et moins cher que ce soit en achetant un véhicule flex-E85 d’origine ou en faisant poser un boîtier E85 sur leur voiture.
Près de 3 000 personnes déclarant roulé au Superéthanol-E85 ont répondu au questionnaire anonyme « Je roule à l’E85 » diffusé sur les principaux réseaux sociaux du 20 juillet au 18 septembre 2022. Au travers des réponses aux quinze questions posées, voici le portrait du conducteur roulant à l’E85 qui se dessine.
Toutes les catégories professionnelles concernées
Les répondants sont à 88 % des personnes de sexe masculin, âgés de 25 à 64 ans pour 80 % des répondants, et de 65 ans et plus pour 16,2 %. Le Superéthanol E85 touche toutes les catégories socio-professionnelles. Près de 31 % sont des employés, 24 % des retraités, près de 14 % des cadres, plus de 12 % des ouvriers. A 74 %, ils ne disposent que d’un seul véhicule par foyer, 26 % en possédant au moins deux. L’E85 ressort comme le carburant des personnes en activité pour leurs trajets du quotidien comme en attestent les 66 % qui l’utilisent sur les trajets domicile-travail.
Un choix économique et écologique
Le passage à la conduite d’un véhicule E85 est relativement récent. Pour 50, 4 %, elle date de moins d’un an, s’inscrivant en lien direct avec l’augmentation du prix des carburants et le conflit en Ukraine qui a fait passer le prix du litre d’essence à 2 euros. Sans surprise, on retrouve donc en en tête de liste des motivations au passage à l’E85 l’augmentation du prix des carburant essence et gazole (74 % des répondants). Elle est suivie par la dimension écologique de l’E85 (38,6 %), l’homologation par l’État des boîtiers E85 pour la quasi-totalité des moteurs essence (17,6 %), la mise en circulation de nouveaux véhicules flexfuel d’origine (16,1 %) et, enfin, la mise en place d’aides dans plusieurs Régions pour la pose des boîtiers E85 homologués (11 %). La question de la densité du réseau de stations-service délivrant de l’E85 a également été posée. Près de 80 % des répondants disposent d’une station E85 à moins de 10 km de chez dont 54 % sont à moins de 5 km. Cette proximité se pose en critère déterminant pour l’achat d’un véhicule roulant à l’E85.
Plus de 1 200 euros d’économie sur un an en moyenne
Outre le passage à l’E85, les automobilistes ont adopté de nouvelles pratiques qu’il s’agisse de l’écoconduite (52,2 %) comme rouler moins vite par exemple, de la suppression de certains trajets non indispensables (26,6 %) ou encore de la réduction des trajets en voiture au profit d’autres modes de transport (21,1 %). Les économies réalisées sur le budget carburant grâce à l’E85 sont d’autant plus importantes que les utilisateurs d’E85 sont de gros rouleurs (16 000 km en moyenne par an contre 13 000 km pour la moyenne nationale). 75 % disent économiser plus de 50 euros par mois, dont 34 % plus de 100 euros.
Davantage de soutien national demandé
Le dernier point concerne les soutiens que les conducteurs souhaiteraient voir mis en place par l’État. Figurent, dans un tiercé très regroupé, l’aide à l’achat d’un véhicule flexfuel d’origine (49 %), le passage automatique des véhicules E85 en catégorie Crit’Air 1 (45,6 % ), la mise en place d’une aide non plus seulement à l’échelle régionale mais également nationale pour l’installation d’un boîtier E85 (43,4 %).