Le Conseil « Environnement » de l’Union Européenne vient de se positionner en faveur de la neutralité technologique des véhicules. Cette approche permet aux moteurs thermiques hybrides rechargeables, et donc au Superéthanol-E85, de rester dans la course au-delà de 2035.
La Collective du Bioéthanol, qui appelle régulièrement à prendre en compte les émissions de CO2 en analyse de cycle de vie global, a été entendue. Le 29 juin dernier, le Conseil « Environnement » de l’Union Européenne a adopté une orientation générale sur le projet de Règlement relatif aux émissions de CO2 des voitures particulières et véhicules utilitaires légers. Le Conseil a ouvert une porte pour les véhicules fonctionnant avec des carburants neutres en CO2 et hybride rechargeable pourvu qu’ils démontrent des performances environnementales aussi bonnes que les voitures électriques.
Dans un récent rapport, l’institut de recherche IFP-Énergies nouvelles (IFPEN) démontre qu’en analyse de cycle de vie, les émissions totales de gaz à effet de serre d’un véhicule de segment C (Peugeot 3008, Citroën C5…) à motorisation hybride flexfuel E85 rechargeable fonctionnant à 40 % en mode électrique sont comparables à celles d’un véhicule électrique avec le mix électrique français. Avec le mix électrique européen, l’hybride rechargeable E85 émet moins de gaz à effet de serre que la voiture électrique.
Rappelons que le bioéthanol consommé en France en 2021 réduisait de plus de 70 % les émissions de gaz à effet de serre, du champ à la roue (source CarbuRe 2021). Certaines usines de bioéthanol en France, grâce à la captation du CO2 de fermentation, à l’utilisation de résidus, de la géothermie ou encore de chaudière à biomasse produisent dorénavant du bioéthanol réduisant de plus de 100 % les émissions de gaz à effet de serre.