Aujourd’hui, en France, le bioéthanol est présent dans tous les carburants essence, en pur ou dans un dérivé, jusqu’à 7,5% dans le SP95 et le SP98, jusqu’à 10% dans le SP95-E10, et jusqu’à 85% dans le Superéthanol-E85. En plus de réduire les émissions de gaz à effet de serre de son véhicule par rapport à une essence sans plomb, l’automobiliste qui fait le choix du Superéthanol-E85, contribue à préserver la qualité de l’air.
Le bioéthanol aide à « décarboner » les transports
La réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) dans les transports constitue le premier avantage environnemental du bioéthanol. En France et en Europe, il est produit à partir de betteraves sucrières, de céréales (blé, maïs) et de leurs résidus. Pour assurer leur croissance grâce à la photosynthèse chlorophyllienne, ces plantes captent du dioxyde de carbone (CO2) présent dans l’atmosphère. Par exemple, 1 hectare de betteraves capte environ 40 tonnes de CO2 par an. (Source : Cultures Sucre). Ce CO2 sera ensuite réémis dans l’atmosphère lors de la combustion du bioéthanol dans le moteur de votre véhicule essence.
De plus, les analyses appliquées à l’ensemble du cycle de vie (ACV) – autrement dit « depuis le champ jusqu’à la sortie du pot d’échappement » – montrent que le bioéthanol produit dans l’Union Européenne permet de réduire en moyenne de 78 % les émissions de gaz à effet de serre par rapport à l’essence fossile. (Source : ePure en 2022)
C’est ainsi que le bioéthanol consommé en France en 2022 dans les essences et dans le Superéthanol-E85 a permis d’économiser 2 millions de tonnes de CO2, soit l’équivalent des émissions émises par 1 million de voitures roulant à l’essence conventionnelle. Cette performance contribue directement aux objectifs de réduction des émissions de CO2 dans les transports.
Le Superéthanol-E85, une solution simple et disponible pour rouler plus vert
Aujourd’hui, les 370 000 automobilistes qui roulent avec le Superéthanol-E85 dans un véhicule flex-E85 d’origine ou équipé d’un boîtier E85 bénéficient de ses avantages économiques et font également un geste pour la planète.
- Compte tenu de la part minoritaire d’essence fossile, l’utilisation du Superéthanol-E85 permet de réduire d’environ 50 % les émissions de gaz à effet de serre par rapport à l’essence fossile ;
- L’E85 permet de lutter contre la pollution atmosphérique et contribue à préserver la qualité de l’air, notamment en milieu urbain, car le Superéthanol-E85 – qui contient entre 60 % et 85 % de bioéthanol – réduit jusqu’à 90 % les émissions de particules fines nuisibles à la santé1par rapport à une essence classique.
Et demain ?
La décarbonation du parc automobile existant et à venir est une priorité absolue à laquelle la filière du bioéthanol contribue activement
Pour usage moyen, le Superéthanol-E85 permet de réduire de moitié ses émissions de CO2 par rapport à l’essence fossile, soit de plus d’1 tonne par voiture et par an 2 alors que l’empreinte carbone totale par habitant en France est estimée à environ 9 tonnes de CO2 par an en moyenne. Sur cette base, rouler au Superéthanol-E85 aujourd’hui, c’est donc réduire de plus de 11 % son empreinte carbone, tout en abaissant de 38 % sa facture de carburant avec les prix actuels3.
De plus, en 2035, le parc roulant en UE devrait être composé de 80 % de véhicules thermiques d’après l’étude d’impact de la Commission européenne sur le Règlement CO2 des véhicules légers. Certains de ces véhicules pourront utiliser le Superéthanol-E85.
Enfin, le Règlement européen sur les émissions de CO2 des véhicules légers prévoit la fin de la vente de voitures neuves émettant du CO2 au pot d’échappement à partir de 2035, avec des exceptions possibles pour les véhicules utilisant des carburants neutres en carbone et un réexamen de la contribution des véhicules hybrides. Or le Superéthanol-E85 se positionne parfaitement dans le cadre de ces exceptions.
Un Superéthanol-E85 100% renouvelable à l’étude
Pour aller encore plus loin, la Collective du bioéthanol a sollicité l’IFPEN en 2023 pour réaliser une étude afin de tester trois types de Superéthanol-E85 100% renouvelable dans lesquels la part d’essence fossile est remplacée par d’autres carburants renouvelables. Les résultats démontrent que les émissions d’un véhicule alimenté par ces 3 types de Superéthanol-E85 100% renouvelable sont nettement inférieures aux limites fixées par la norme antipollution Euro 6 actuelle et par la future norme Euro 7. Cette dernière vient d’être adoptée par l’Union Européenne et sera en vigueur à partir de 2026 pour de nombreuses années.
Une étude précédente de l’IFPEN (2022) a démontré que des berlines (segment C) hybrides rechargeables fonctionnant avec un Superéthanol-E85 100 % renouvelable sont aussi bonnes pour le climat, en analyse de cycle de vie, que des véhicules 100% électriques comparables, à l’horizon 2040, avec le mix électrique français plus décarboné que la moyenne européenne.
Grâce aux boîtiers de conversion E85 et aux voitures flex-E85 d’origine, le Superéthanol-E85, est donc une solution déjà opérationnelle qui a démontré son efficacité sur le plan environnemental et comme réponse anti-inflation. Il permettra aux automobilistes de continuer à rouler selon leurs besoins incompressibles, tout en apportant une contribution majeure à l’effort national de décarbonation d’ici et après 2035.
(1) source : Etude Pr Czerwinski_2017.
(2) Pour un automobiliste parcourant 13 000km par an, consommation 7L/100 km au SP95
(3)source DGEC : prix moyens janvier 2024