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Flottes automobiles : le Superéthanol-E85 toujours plus compétitif

Loueurs, flottes d’entreprises, artisans, travailleurs indépendants… Les professionnels s’intéressent de plus en plus au Superéthanol-E85 qui leur permet de bénéficier de dispositions attractives. On sort la calculette.

Une fiscalité avantageuse pour les véhicules de société

La reconnaissance par les pouvoirs publics de la place qu’occupe le bioéthanol dans la décarbonation des transports se traduit notamment par le maintien d’incitations fiscales pour les véhicules de société utilisant le Superéthanol-E85.

En effet, jusqu’au 31 décembre 2024, les professionnels et gestionnaires de flottes continuent de bénéficier d’une exonération totale de la Taxe annuelle sur les Véhicules de Société (TVS) pour chaque véhicule fonctionnant à l’électricité et au Superéthanol-E85 dont les émissions sont inférieures à 120 g de CO2/km. Cette disposition s’applique aux voitures hybrides/flex-E85 d’origine comme aux véhicules hybrides/essence équipés d’un boîtier E-85 homologué.

À partir du 1er janvier 2025, l’exonération de TVS pour trois ans pour les véhicules hybrides ou GPL de moins de 120 gCO2/km est supprimée. À cette même date, les véhicules fonctionnant au Superéthanol-E85 dont les émissions sont inférieures à 250 g de CO2/km bénéficieront d’un abattement de 40 % sur les émissions de CO2 servant de base au calcul de la TVS, et cela chaque année et sans limite de durée.

Ce dispositif rend la solution Flex-E85 encore plus attractive pour les entreprises par rapport aux motorisations affectées par la disparition de l’exonération.

Autre avantage, les véhicules fonctionnant à l’E85 bénéficient également d’un abattement de 40 % sur les émissions de CO2 pour le calcul du malus applicable aux véhicules particuliers neufs.

Un levier pour abaisser le « coût global de détention »

Ces incitations fiscales auxquelles s’ajoute le prix compétitif du Superéthanol-E85 – autour de 0,90 €/l TTC – peuvent générer un gain de TCO (Total Cost of Ownership ou Coût global de détention) de plusieurs centaines d’euros par voiture et par an selon les modèles. À l’échelle de flottes d’entreprises comptant plusieurs centaines de voitures, les écarts de TCO entre un modèle hybride/essence et un modèle hybride/E85 peuvent représenter des centaines de milliers d’euros d’économies annuelles.

En tant que structure experte de la mobilité professionnelle, Arval Mobility Observatory informe et conseille les acteurs de la location longue durée (LLD) ainsi que les grandes entreprises et administrations. Comme l’explique son directeur, Régis Masera, « nous incitons les organisations à diversifier les énergies au sein de leur flotte afin de répartir les risques liés aux évolutions de prix des carburants. De plus en plus de clients nous questionnent sur l’intérêt d’intégrer des véhicules Flex-E85 d’origine à leur mix énergétique, en complément d’autres motorisations.

Cette solution représente une incontestable opportunité au niveau du « coût carburant » et nous regardons dans quelles conditions l’impact sur le TCO est optimal (durée de détention, kilométrage parcouru, valeur résiduelle…). Mais il est vrai que l’option Flex-E85 reste très dépendante de l’offre proposée par les constructeurs. On a eu une belle gamme proposée par Ford pour les entreprises jusqu’à cette année, mais les dernières annonces changent un peu la donne. À partir de mai 2024 il restera le seul Kuga FHEV E85. »

Un indicateur de performance RSE

Utilisé en remplacement de l’essence conventionnelle, le Superéthanol-E85 réduit de moitié les émissions de CO2 par rapport au carburant fossile, ce qui représente une tonne de CO2 économisé par voiture et par an. Ce critère éligible au bilan de Responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE) est un indicateur de performance extra-financière loin d’être négligeable lorsqu’il est appliqué à une flotte de voitures.

C’est, par exemple, le choix qu’a fait le groupe coopératif Euralis, ancré dans le Sud-Ouest. L’intégration à son parc de voitures Flex-E85 d’origine ou équipées de boîtiers E85 homologués contribue à son « objectif de verdissement de la flotte ». Pour cette coopérative agricole dont une partie de la récolte de maïs est utilisée pour produire du bioéthanol dans une distillerie implantée à proximité (Lacq), c’est aussi une manière « de participer à l’essor de cette énergie sur le territoire régional ».


* Source : DGEC (base de données CarbuRe pour 2022) et calculs SNPAA en moyenne sur l’année, pour 13 000 km avec une consommation moyenne 7 l/100km à l’essence.