Lancé en avril 2009, le SP95-E10 vient de fêter ses 10 ans. Première essence de France, elle a largement convaincu le grand public. Face aux incertitudes sur le diesel, les entreprises envisagent de plus en plus de renouveler leurs flottes et passent progressivement elles aussi à l’E10. Explications.
Première essence de France avec près de 47,5 % de part de marché, l’E10 devance désormais de plus de 18 points le SP95. Contenant jusqu’à 10 % d’éthanol, cette essence convient aujourd’hui à 98 % des véhicules essence en circulation. Historiquement moins cher de 4 à 5 centimes au litre que le SP95, l’E10 a également été moins cher que le diesel d’environ 1 centime pendant 5 mois fin 2018/début 2019.
De plus, les entreprises peuvent à présent récupérer une partie de la TVA sur l’essence comme elles le font à 80 % sur le diesel. En effet, le taux de récupération a été fixé à 20 % en 2018 et à 40 % en 2019 sur l’essence. Il devrait atteindre 60 % en 2020 et 80 % dès 2021.
Dans ce contexte de remise en cause du diesel pour des raisons environnementales et de rééquilibrage des prix à la pompe entre essence et diesel, les entreprises et les gestionnaires de flottes s’interrogent donc aujourd’hui sur l’opportunité d’abandonner le diesel et de passer à l’E10.
Les chiffres 2018 témoignent de cette inflexion du marché des flottes d’entreprise vers l’essence et l’E10. Le diesel n’a représenté que 69 % de leurs achats contre 87 % en 2014. Sur le seul mois de mars 2019, la répartition des immatriculations de véhicules particuliers par énergie montre le diesel à 56 %, l’essence à 36 %, les hybrides essence à 5 % et l’électrique à 2 %. (source : Observatoire du Véhicule d’Entreprise).
Cette recomposition en profondeur du marché des entreprises en faveur de l’essence – et de l’E10 en particulier – devrait se confirmer en 2019 face aux atouts environnementaux et économiques de ce carburant.