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Compatibilité reconnue entre biocarburants et sécurité alimentaire

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Une nouvelle étude publiée par l’IFPRI (Institut international de recherche sur les politiques alimentaires) et réalisée en collaboration avec la Banque mondiale vient confirmer l’absence de concurrence entre biocarburants et alimentation.

« La production de bioénergies à partir de cultures ne menace pas l’approvisionnement alimentaire », indique un tout récent rapport présenté par l’IFPRI et réalisé avec le concours de la Banque mondiale et un certain nombre de centres universitaires.

Rappelons que l’IFPRI est l’organisme qui a réalisé pour la Commission européenne l’étude sur « le changement indirect d’affectation des sols lié à la production de biocarburants » (CASI). Cette étude a servi de fondement à la limitation de la place des biocarburants issus de cultures alimentaires dans les transports (7 %en 2020). Dans ce nouveau rapport, l’IFPRI indique désormais que « les politiques d’incitation à la production de biocarburants pourraient avoir sur la sécurité alimentaire un impact fortement positif si elles sont correctement conçues ». Le rapport souligne aussi l’absence de concurrence pour la terre entre nourriture et biocarburants. Il recommande même le recours à des « cultures flex » qui, tout en contribuant à la production de bioénergies (biocarburants notamment), fournissent de la nourriture en plus d’autres coproduits.

Prise en compte des coproduits dans le bilan des biocarburants

Effectivement, les différents procédés de transformation des matières premières du bioéthanol (betteraves sucrières, céréales notamment) génèrent des coproduits (pulpes, drèches). Souvent riches en protéines, ils entrent dans la composition d’aliments pour animaux et contribuent de fait à l’alimentation humaine. Par exemple, les pulpes issues d’un hectare de betterave sucrière ont la valeur nutritive d’un demi-hectare de céréales. Ou encore, la mise en œuvre d’une tonne de betterave sucrière génère la production de 160 kg de sucre, 500 kg de pulpes, 38 kg de mélasse et 100 litres de bioéthanol. Or, jusqu’à présent, ces coproduits étaient peu ou pas en pris en compte dans les calculs de l’IFPRI…

Ce constat de l’IFPRI, favorable aux biocarburants, va dans le même sens que les positions de la FARM (Fondation pour l’agriculture et la ruralité dans le monde) ou celles de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation) pour ne citer qu’elles. En effet, ces deux organismes indiquaient, dès 2015, à l’occasion de l’Exposition universelle de Milan, que la « stricte opposition entre alimentation et biocarburants est dépassée car on peut arriver à produire conjointement des biocarburants et suffisamment d’aliments ». Une nouvelle approche globale des biocarburants à laquelle tous les acteurs de la filière ne peuvent que souscrire.

Pour plus d’information:

  • FARM: https://www.bioethanolcarburant.com/nos_dossiers/les-biocarburants-sont-ils-compatibles-avec-la-fonction-nourriciere-de-lagriculture/
  • FAO : https://www.bioethanolcarburant.com/nos_dossiers/il-ny-a-pas-de-competition-entre-alimentation-et-biocarburants/
  • Bilan C02 des biocarburants : https://www.bioethanolcarburant.com/nos_dossiers/bilan-co2-des-biocarburants-des-chercheurs-reevaluent-limpact-de-laffectation-des-terres-agricoles/