À l’occasion du 59ème Salon International de l’Agriculture, qui se tient à Paris du 25 février au 5 mars 2023, la filière française du bioéthanol revient sur sa contribution à quatre grands enjeux du développement d’une filière agricole française toujours plus durable : le climat, l’énergie, l’alimentation et l’économie rurale.
La Collective du Bioéthanol sera présente au SIA dans le Hall 2.2 sur le stand « La Betterave sucrière française apporte le plaisir du Sucre et l’énergie du Bioéthanol ».
Le bioéthanol, un carburant plus vert issu de l’agriculture française qui soutient l’emploi rural et participe à la force agricole de la France
L’alcool agricole français est produit pour moitié à partir de betteraves sucrières (variétés blanches différentes de la betterave rouge consommée par l’homme) et pour l’autre moitié de céréales (maïs et blé). Il est obtenu par la fermentation alcoolique des sucres et de l’amidon contenus naturellement dans ces matières premières. Avec 21 % de la production de l’Union européenne en 2021, la France est le 1er producteur européen d’alcool agricole.
Le bioéthanol-carburant est le principal débouché (65% des volumes en 2021) de l’alcool agricole. En France, 250 000 hectares servent à la fabrication du bioéthanol et de ses coproduits alimentaires. En 2021, cela représente 1 % de la surface agricole utile et 0,7 % si l’on retire les coproduits. Grâce au bioéthanol, 55 000 agriculteurs sécurisent un débouché pour une partie de leur production.
« La filière bioéthanol permet non seulement d’assurer un tissu agricole diversifié, mais également de préserver la production locale et près de 9000 emplois agricoles et industriels, directs, indirects et induits. » souligne la Collective du bioéthanol.
Les usages traditionnels de l’alcool ont représenté 35 % des débouchés des producteurs français d’alcool agricole, en 2021 : gel hydroalcoolique, pharmacie, parfums et cosmétiques, spiritueux, vinaigre d’alcool, alcool à brûler, antigel, chimie… Environ la moitié de ces volumes sont exportés chaque année.
Réduction des émissions de gaz à effet de serre : bénéfice fondateur du bioéthanol français
La réduction des émissions de gaz à effet de serre reste la principale raison d’être du bioéthanol. Le bioéthanol produit dans l’Union européenne réduit de 77 % les émissions de gaz à effet de serre, en analyse de cycle de vie, comparé à l’essence fossile.[1]
Le bioéthanol consommé en France en 2022, dans les essences sans plomb et le Superéthanol-E85, a permis d’économiser 2 millions de tonnes de CO2, soit les émissions d’1 million de voitures. Il a remplacé plus de 800 000 tonnes d’équivalent pétrole. (Source : DGEC – données CarbuRe 2022 et Collective du Bioéthanol)
Le bioéthanol contribue à la souveraineté à la fois alimentaire et énergétique
A partir de sa production agricole, la filière bioéthanol irrigue systématiquement à la fois le débouché de l’alimentation (humaine ou animale) et celui de l’énergie :
Filière betterave :
- Alimentation humaine : à partir des betteraves sucrières, on produit du sucre ;
- Alimentation animale : avec la pulpe de betterave, on produit de l’alimentation pour les animaux ;
- Carburant : à partir de la fermentation alcoolique des sucres de la betterave et des résidus sucriers, on produit de l’éthanol.
Une même betterave sert à faire du sucre, de la nourriture pour les animaux et de l’éthanol.
Filières blé et maïs :
- Alimentation humaine : à partir du blé, on produit parfois de l’amidon ;
- Alimentation animale : avec les drêches de blé ou de maïs, constituées de protéines et d’enveloppes cellulosiques qui ne peuvent pas être fermentées en alcool, on produit de l’alimentation riche en protéines pour les animaux ;
- Carburant : à partir de la fermentation alcoolique de l’amidon et des résidus amidonniers, on produit de l’éthanol.
Le même grain de blé et de maïs sert donc à faire à la fois de l’éthanol et de la nourriture pour les animaux ou les humains.
Pour chaque kilo de bioéthanol, la filière de l’éthanol de céréales produit en moyenne 1kg d’aliments pour animaux riches en protéines. Ces aliments disponibles localement permettent aux éleveurs de réduire leur dépendance aux tourteaux de soja, souvent OGM, importés d’Amérique du Sud où il y a des risques de déforestation. L’huile de palme et le soja ne font pas partie des matières premières du bioéthanol car elles ne contiennent ni sucre ni amidon.
Ainsi, la filière bioéthanol joue un rôle essentiel dans la souveraineté alimentaire et énergétique de la France et de l’Union européenne.
À propos de la Collective du bioéthanol
La Collective du bioéthanol est représentée par l’Association Interprofessionnelle de la Betterave et du Sucre (AIBS) et le Syndicat National des Producteurs d’Alcool Agricole (SNPAA). Son objectif est d’informer les professionnels et le grand public sur la filière bioéthanol. Le bioéthanol est incorporé à ce jour dans les essences en France, en pur ou dans un dérivé, jusqu’à 7,5% (dont au maximum 5% d’éthanol pur) dans le SP95 et le SP98, jusqu’à 10% dans le SP95-E10 et jusqu’à 85% dans le Superéthanol-E85. Pour plus d’informations : https://www.bioethanolcarburant.com/
CONTACT PRESSE : Agence CorioLink – bioethanol@coriolink.com
Océane Vilminot – 07 84 90 83 16 – oceane.vilminot@coriolink.com
Urielle Dutartre – 06 62 82 71 62 – urielle.dutartre@coriolink.com
Le bioéthanol : une filière française d’excellence
En France, le bioéthanol est produit à partir du sucre des betteraves, de l’amidon des céréales et des résidus de leur transformation :
- Plus de 55 000 agriculteurs mobilisés en France chaque année
- 250 000 hectares, représentant environ 1 % de la surface agricole utile (SAU), qui fournissent à la fois énergie et alimentation, soit 0,7 % de la SAU nette des coproduits alimentaires (source : méthode FranceAgrimer pour 2021)
- Des coproduits pour l’alimentation animale : les drêches de céréales riches en protéines pour un tonnage égal à celui de l’éthanol produit, remplaçant des tourteaux de soja importés, et les pulpes de betteraves.
La France est leader européen de l’alcool agricole
- Production d’alcool agricole de 15,4 millions d’hectolitres (1,54 milliards de litres) en 2021[2]
- N° 1 dans l’Union Européenne avec 21 % de la production européenne d’alcool agricole en 2021 (source FO Licht)
- 65 % des débouchés dans les carburants et 35 % dans les usages traditionnels de l’alcool dont les gels hydroalcooliques (source FranceAgrimer pour 2021).
- 13 sites de production dont 5 unités industrielles récentes d’envergure mondiale (source SNPAA).
- Près de 9 000 emplois directs, indirects et induits dans toute la filière, en équivalent temps plein (source PWC 2014).
Les chiffres clés du Superéthanol-E85 en 2022
- 854 millions de litres consommés en 2022, soit + 83 % de croissance en 2022 contre + 33 % en 2021 (source CPDP).
- 3 300 stations E85 recensées en janvier 2023 (+ 550 en un an, soit + 20 %), réparties sur tout le territoire.
- 4 fabricants de boîtiers E85 ont reçu au moins une homologation pour l’une des 12 catégories de véhicules existantes : Biomotors (9 catégories homologuées), FlexFuel Energy Development (8 catégories homologuées), Borel (4 catégorie homologuée), eFlexFuel (4 catégories homologuées). Détails sur www.infoe85.fr.
- 2 constructeurs commercialisent en France 9 modèles de véhicules flex-E85 d’origine :
Ford : gamme de 6 modèles depuis 2021 améliorée en 2022 : 4 véhicules particuliers (Fiesta EcoBoost, Puma EcoBoost mHEV – hybridation = nouveauté 2022 -, nouvelle Focus EcoBoost mHEV, Kuga FHEV) et 2 véhicules utilitaires légers flex-E85 (Fiesta Van et Transit Connect),
Jaguar – Land Rover : 3 modèles depuis le 2e semestre 2020 : 2 modèles Land Rover (Discovery Sport Flex Fuel Hybride, Range Rover Evoque Flex Fuel Hybride) 1 modèle Jaguar (Jaguar E-PACE hybride Flex Fuel).
[1] Source : ePURE en 2021
[2] Source : FranceAgriMer