La comparaison des émissions de CO2 d’un véhicule électrique avec celles d’un véhicule hybride (électrique + Superéthanol-E85) ne peut se limiter aux seules mesures de CO2 au pot d’échappement. Une nouvelle étude intégrant d’autres paramètres confirme les performances de l’hybride Flex-E85 face à l’électrique dans la décarbonation des transports.
L’IFPen a dévoilé en marge de l’Assemblée générale du SNPAA, membre de la Collective du Bioéthanol, les premiers résultats d’une étude comparative des émissions de gaz à effet de serre entre des véhicules hybrides Flex-E85 et des véhicules 100 % électrique. Elle prend en compte la totalité des émissions sur l’ensemble de l’analyse du cycle de vie : celles issues des véhicules (composants, fabrication, maintenance, élimination…) mais également celles générées par l’énergie utilisée (carburant ou électricité) : origine, production, approvisionnement, combustion…
L’étude s’appuie sur des mesures d’utilisation en conditions réelles et sur un périmètre étendu de véhicules : voitures compactes de catégorie C (type Peugeot 308, Ford Focus…), différents types de motorisation (électrique, thermique, hybride) et différents critères d’usage (trajets urbains, extra-urbains, autoroute). Les résultats de l’étude montrent que l’hybride E85 représente une solution complémentaire au 100 % électrique pour décarboner le transport, aussi bien en Europe avec l’hybride non rechargeable qu’en France avec l’hybride rechargeable.
Pour 2022, en France, l’hybride rechargeable flex-E85 s’impose comme le plus vertueux en émissions avec 87 g CO2/km en condition réelle (soit 40% d’utilisation du moteur électrique et 60% du moteur thermique), devant l’électricité avec 87 g CO2/km pour une autonomie de 320 km) et très loin devant le moteur thermique fonctionnant à l’essence fossile qui totalise 176 g CO2/km.
Au niveau européen, pour 2022, l’hybride rechargeable flex-E85 ressort à 110 g CO2/km en usage réel contre 146 g CO2/km pour la voiture électrique ayant 320 km d’autonomie.
En 2021, la réglementation européenne a fixé un objectif de 95 g CO2/km pour l’ensemble des ventes de véhicules neufs. Cependant, cet objectif porte uniquement sur les émissions en sortie du pot d’échappement des véhicules. Il faudrait désormais que la réglementation européenne évolue de manière à prendre en compte les émissions globales de gaz à effet de serre et non les seules émissions au pot d’échappement.