[one_third] by Doug[/one_third][two_third_last]
Un vol hebdomadaire reliera Toulouse à Paris, dans un premier temps jusqu’en septembre 2015. Signe particulier : en plus du kérosène fossile, le plein sera effectué en biocarburant, à hauteur de 10 %. Un programme expérimental conduit plusieurs mois sur le même avion afin de mesurer l’impact du biocarburant sur les émissions de C02 et la consommation de carburant.
Le transport aérien est souvent montré du doigt pour ses émissions de C02 et son impact sur le climat. Un aller-retour Londres-New York génère presque autant d’émissions qu’une personne pour chauffer sa maison pendant un an. Depuis janvier 2012, toutes les compagnies aériennes desservant les pays de l’Union européenne, doivent acheter l’équivalent de 15 % de leurs émissions de CO2 pour lutter contre le réchauffement climatique. Dans ce contexte, motoristes et compagnies aériennes se mobilisent pour réduire leur pollution face à la croissance continue du transport aérien. Boeing s’est récemment associé à un groupe aéronautique chinois pour produire du kérosène à partir d’huiles usagées, soit potentiellement 1,8 milliard de litres de biocarburant. Air France n’est pas en reste et vient d’inaugurer fin 2014, Lab’Line, un vol hebdomadaire entre Toulouse et Paris embarquant 10 % de biocarburant dans ses réservoirs. La compagnie aérienne veut ainsi donner une nouvelle impulsion à sa stratégie de développement durable engagé avec ses partenaires Total, Safran ou encore Airbus.
Faire décoller un transport aérien plus vert
Ce programme expérimental sera conduit plusieurs mois sur le même avion afin de mesurer l’impact du biocarburant sur les émissions de C02 et la consommation de carburant.« Le monde bouillonne autour de la recherche sur ces produits nouveaux et nous devons voir se développer aussi en France la création de substituts verts à nos carburants », explique Frédéric Gagey, président d’Air France. En effet, le biocarburant utilisé aujourd’hui sur Lab’Line, composé encore à 90 % de kérosène d’origine fossile, contient 10 % de biocarburant produit au Brésil à partir de pulpes de cannes à sucre fermentée (farnesane). S’il était produit en France, son utilisation de biocarburant permettrait de réduire jusqu’à 80 % des émissions de gaz à effet de serre contre 60 % à ce jour compte tenu de l’acheminement. « La France est en pointe pour faire avancer le sujet des biocarburants dans l’aviation. Et c’est le biocarburant Total-Amyris qui est incorporé à hauteur de 10 % dans le carburant fossile de ce vol Paris-Toulouse », précise Philippe Marchand, Directeur biotechnogies chez Total Energies Nouvelles. Quant à la filière bioéthanol française, elle est prête pour faire décoller un transport aérien toujours plus vert…
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